Ce 8 mars 2023, célébrer la Journée internationale des femmes placée sous le thème :
Pour un monde digital inclusif : innovation et technologies pour l’égalité des sexes.
BAZIN Simone, épouse VATON est née le 27 octobre 1935 au Lamentin, elle a exercé le métier de professeur.
Son père était boulanger au Lamentin , sa mère était femme foyer issue d’une immense famille lamentinoise Bazin et Yun Ying. Le berceau de la famille est le quartier Bac Ducos. Elle fait ses études à Bordeaux et est nommée professeur de Lycée en 1960. Elle sera professeur au Lycée de jeunes filles de la Pointe des Nègres.
Simone Vaton a beaucoup participé à la création avec Madeleine de GrandMaison à la galerie botanique du parc floral (Parc culturel Aimé Césaire), à l’animation de l’association de la société des galeries de géologie et de botaniques des Antilles loi 1901, ainsi qu’à la création du conservatoire botanique des Antilles. Elle a présidé le conservatoire botanique de la Martinique pendant de longues années.
Entrée au Conseil Municipal de la Ville de Fort-de-France en mars 1977 sous la mandature d’Aimé Césaire, de 2001 jusqu’en mars 2008 en tant que 4ème adjointe au Maire de Serge Letchimy. Sous la mandature d’Aimé Césaire elle, était Déléguée à l’éducation.
- 1997-2001 Présidente de la Commission Education et de la Caisse desécoles.
- 2001-2008 : Vice-Présidente de la Commission éducation et Caisse des écoles
- 2001-2008 : membre de la Commission Planification urbaine et infrastructures touristiques
- 2007 : 4ème adjointe au Maire - Présidente de la commission d’appel d’offres et délégations de services publics - Déléguée aux Grands Projet de Ville et contrats de ville - Sermac (Conseil d’exploitation) - Office de Tourisme de Fort-de-France, membre du Conseil d’administration - SEMAFF, membre du Conseil d’administration- Commissions de révision des listes électorales.
Élue pour la première fois au conseil municipal en mars 1977, elle participe aux commissions municipales des œuvres sociales, scolaire et péri-scolaire, culture, nature et écologie. Elle présida pendant de longues années, la caisse des écoles.
Simone Vaton est décédée à l'hôpital, dans la nuit du jeudi au vendredi 25 janvier 2013, à 78 ans.
Chanteuse et comédienne française.
Née le 22 avril 1910 à Fort-de-France - Morte le 8 septembre 2010 à Paris,
Issue d'un milieu aisé de la Martinique, elle arrive à Paris en 1929 pour faire ses études et devenir institutrice. Elle laisse ses études de côté pour se consacrer à sa passion, le théâtre.
La période coloniale l'empêchant de percer au théâtre, elle se tourne vers le music-hall où elle commence une carrière de chanteuse qui lui donne l'occasion de rencontrer Duke Ellington et Joséphine Baker.
Durant la période de l'occupation de la France par les Allemands, elle et son mari le poète Noël Villard cachent une famille juive à leur domicile à Nice. Pendant l'après-guerre, son combat se porte dans la reconnaissance de la culture créole dans la mouvance de la négritude.
En 1956, se tient à Paris le premier congrès des écrivains noirs. Elle y rencontre notamment Aimé Césaire, Léopold Sédar Senghor, Richard Wright et Langston Hughes.Elle commence par la suite une carrière d'actrice et délaisse la chanson. En 2008, la société de production « Beau comme une image » lui consacre un documentaire de 52 minutes, réalisé par Laurent Champonnois et Federico Nicotra. Le film est diffusé en France sur France Ô et en Martinique sur Réseau France Outre-mer où, programmé deux fois en prime-time, il rencontre un succès phénoménal.
Le 15 juin 2013, la place Jenny-Alpha est inaugurée dans le 15e arrondissement de Paris. Peu de temps auparavant le même jour, une plaque commémorative avait été dévoilée sur la façade de l'immeuble du 39 rue de l'Abbé-Groult, où elle a vécu plus de 37 ans.
Née le 5 novembre 1848 au Vauclin - Morte le 15 décembre 1879 à Saint-Laurent-du-Maroni en Guyane
Lumina Sophie, dite « Surprise », est née le 5 novembre 1848 au Vauclin (Martinique) sur l’habitation La Broue, fille d’une ancienne esclave, tout juste libérée par l’abolition, Marie-Sophie, dite Zulma.
Elle fut enregistrée à l’état-civil sous le nom de Marie-Philomène Sophie. Plus tard, l’administration attribuera à la mère et à la fille le patronyme de Roptus. Ainsi,Marie-Philomène Sophie deviendra-t-elle Marie-Philomène Roptus, mais tout le monde l’appellera Lumina (diminutif de Philomène) Sophie (du nom de sa mère). Elle exercera le métier de couturière, tout en cultivant la terre pour aider sa famille.
Lumina Sophie est connue pour avoir été, alors qu’elle était enceinte, l’un des chefs de l’insurrection du sud de la Martinique en septembre 1870, au cours de laquelle un millier de cultivateurs se soulevèrent pour en finir avec le racisme et mettre un terme à la toute-puissance des békés.
Arrêtée le 26 septembre 1870, elle accoucha le 28 avril 1871 à la prison de Fort-de-France d’un garçon qu’on lui retira aussitôt, et qui devait mourir en prison 14 mois plus tard. Lumina Sophie fut condamnée le 8 juin 1871 au bagne à perpétuité pour avoir incendié plusieurs habitations.
On lui a prêté ces mots : « Le Bon Dieu aurait une case sur la terre que je la brûlerais car Dieu n’est sûrement qu’un vieux béké. »
Déportée au bagne de Saint-Laurent-du-Maroni (Guyane) le 22 décembre 1871, elle y mourra huit ans plus tard (15 décembre 1879) après avoir été mariée de force en 1877 à un bagnard français ayant purgé sa peine, mais relégué sur place. Lumina Sophie est restée une figure très importante de l’identité martiniquaise et elle inspiré plusieurs ouvrages d’histoire ou de fictions à des écrivains martiniquais (dont Gilbert Pago et Suzanne Dracius).
Née le 12 octobre 1896 au François
Décédée le 16 février 1985 à Fort-de-France
Militante de la cause noire avec sa soeur Jeanne, elle est une des inspiratrices du courant littéraire de la négritude et la première femme noire à étudier à l’université de la Sorbonne dans les années 20.
Née dans une famille de la nouvelle bourgeoisie noire de l'île. Son arrière-grand-mère Sidonie Nardal est née esclave. Aînée de sept sœurs qui suivront toutes de longues études, elle est la fille de Paul Nardal et de Louise Achille, une femme métisse institutrice.
Les sœurs Nardal tiennent salon dans leur maison de Clamart. S'y croisent des artistes qui portèrent la Harlem Renaissance (mouvement de renouveau de la culture afro-américaine de l’entre-deux-guerres), comme le célèbre militant panafricaniste Marcus Garvey, le romancier jamaïcain Claude McKay, Aimé et Suzanne Césaire, le politicien Félix Eboué et le jeune Senghor que Paulette Nardal fait inscrire à l'université.
Elle reprochera longtemps aux hommes de la négritude d'en avoir éclipsé les femmes, tout en reconnaissant, toujours ambivalente, qu'ils avaient exprimé avec «beaucoup plus d'étincelles»les idées qu'elle et Jane «brandissaient».
Son œuvre fait l'objet d'une reconnaissance à la fin de sa vie. Senghor cite, enfin, son influence. Ses travaux suscitent un regain d'intérêt, particulièrement aux Etats-Unis. L'intégrale de la Revue du monde noir est rééditée en 1992. Et cette année, deux rues, à Paris et à Clamart, prendront les noms de Paulette et Jane Nardal.
Née le 4 février 1913 à Tuskegee en Alabama - Décédée le 24 décembre 2005 à Détroit,
Comme l'ont fait d’autres femmes avant elle, Rosa Parks refuse, le 1er décembre 1955, de céder sa place à un passager blanc dans l'autobus conduit par James F. Blake.
Arrêtée par la police, elle se voit infliger une amende de 15 $.
Le 5 décembre 1955, elle fait appel de ce jugement. Le pasteur Martin Luther King, avec le concours de Ralph Abernathy, pasteur de la baptiste d’Amérique, lance alors une campagne de protestation et de boycott contre la compagnie de bus qui dure 380 jours. Le 13 novembre 1956, la Cour suprême des Etats-Unis, casse les lois ségrégationnistes dans les bus, les déclarant anticonstitutionnelles.
Dans les bus de Montgomery, les quatre premiers rangs sont réservés aux Blancs. Les Noirs, qui représentent trois quarts des utilisateurs, doivent s'asseoir à l'arrière. Ils peuvent néanmoins utiliser la zone centrale, jusqu'à ce que des Blancs en aient besoin ; ils doivent alors, soit céder leur place et aller vers le fond, soit quitter le bus.
Si ces places sont occupées, les Noirs doivent bien acheter leur billet à l'avant, mais sont tenus de sortir avant de rentrer de nouveau par la porte arrière du bus pour accéder aux emplacements qui leur sont attribués.
Solange Fitte-Duval naît le 25 août 1921 à Fort de France.
Elle commencera ses études à l'école de Tivoli à Fort-de-France en sachant lire et écrire, sa mère qui avait obtenu son certificat d'étude lui ayant appris auparavant. Son père, cordonnier de son métier a dû renoncer à son métier pour partir sur les champs de guerre lors de la Première Guerre Mondiale. Il était affecté à Verdun en 1916. Elle deviendra enseignante dans une école à Saint-Esprit et marquera de son empreinte des générations de Spiritains (habitants de Saint-Esprit).
Militante au Parti Communiste, elle s'est aussi investie dans la vie associative de plusieurs associations de sa commune. Elle est la fondatrice des Griots, de l'association « La Culture » du Saint-Esprit, du Syndicat d'initiative de la commune et du Centre Martiniquais Animation Culturel (CMAC). Amie de Jane Léro, la fondatrice de l'Union des Femmes de la Martinique, on lui doit également le Comité local à Saint-Esprit de la même association. Elle dirigera pendant 20 ans, entre 1973 et 1993, en menant de nombreuses actions pour la promotion et l'émancipation des femmes martiniquaises. On lui doit aussi le journal « Femmes Martiniquaises ».
Alors que la Martinique vient de sortir de la sombre période où elle était gouvernée par l'Amiral Robert et pendant la Seconde Guerre Mondiale, Solange Fitte-Duval a participé activement pour la création de l'Union des Femmes de la Martinique.
Sous sa direction, l'organisation s'est battue pour la création de crèches permettant ainsi aux femmes de pouvoir exercer une activité professionnelle sans renoncer à avoir des enfants, la Protection Maternelle et Infantile (PMI), l'application de l'allocation de rentrée scolaire afin de soulager les mères de familles nombreuses qui travaillaient encore en grand nombre dans les champs de canne. On lui doit aussi sa mobilisation auprès des femmes de la Martinique pour qu'elle puisse voter et ainsi prendre en mains leur destin.
Elle a également donné des cours de nuit aux femmes condamnées bien souvent à n'avoir d'autres choix que de travailler dans les champs de canne. Peu d'entre elles savaient lire et écrire à l'époque. Elle a lutté tout au long de la vie pour les plus nécessiteux afin qu'il puisse conjurer la misère et faire en sorte que leur enfants et eux-mêmes puissent croire en un avenir meilleur.
Durant sa carrière d'enseignante, elle a refusé l'assimilation qui était prônée pour enseigner aux enfants la littérature antillaise et l'histoire et la géographie de la Martinique.
Aujourd'hui, elle est considérée comme une des pionnières qui ont éveillé les consciences martiniquaises sur la valorisation de leur île, la Martinique. Militante, femme de convictions, elle aura lutté toute sa vie pour changer la face de son île croyant fermement à un monde plus uni et fraternel.
Une école primaire porte son nom dans la ville de Fort-de-France.
Solange Fitte Duval décède à l'âge de 92 ans, le 28 mars 2014.
Écrivaine
Date de naissance : 11 août 1915 aux Trois-Ilets - Date du décès : 16 Mai 1966 dans les Yvelines
Suzanne Roussi-Césaire, née le 11 août 1915 dans le quartier Poterie aux Trois-Ilets était une écrivaine. Elle est la fille d'un employé d'usine sucrière Benoît Roussi et d'une institutrice Flore William (épouse Roussi). Après avoir débuté ses études à l'école communale de Rivière-Salée puis le pensionnat de jeunes filles à Fort-de-France, elle part faire des études de lettres à Toulouse puis à Paris à l'École Normale Supérieure.
C'est à Paris que Suzanne Roussi rencontre un groupe d'amis parmi lesquels se trouve l'écrivain Léon Gontran Damas, la comédienne, Gerty Archimède, avocate (future députée communiste guadeloupéenne) et Léopold Sédar Senghor, qui lui présente Aimé Césaire.
Césaire, Senghor, Damas et Suzanne Roussi travaillent à la rédaction de la revue « L'étudiant noir ».
En 1941, alors qu'elle a 3 enfants, elle fonde avec Aristide Maugée, René Ménil et Aimé Césaire, la revue culturelle « Tropiques » qui est devenue la plus grande revue littéraire des Antilles. C'est aussi elle qui apporte les articles au service d'information de l'Amiral Robert pour le contrôle des contenus et demander le papier nécessaire à l'imprimerie. Elle contribue à la revue en publiant sept essais.
De 1946 à 1963, Suzanne Roussi-Césaire vit au gré de l'activité littéraire et politique de son époux. Elle enseigne les Lettres en région parisienne. Elle participe activement aux mouvements féministes (Union des Femmes Françaises), défend les causes humanitaires. Elle était surnommée « Panthère Noire ».
Né(e) à : Lorain, Ohio : le 18/02/1931 - Mort(e) à : New York : le 05/08/2019
Chloe Anthony Wofford Morrison, née Chloe Ardelia Wofford, connue sous le nom de Toni Morrison, est une romancière, essayiste, critique littéraire américaine.
Toni Morrison est considérée comme faisant partie des 10 auteurs les plus éminents de la littérature afro-américaine.
Née dans une famille ouvrière. Elle réussit brillamment son diplôme de fin d'études secondaires. Elle est admise à la plus prestigieuse des universités afro-américaines, l'Université Howard en 1949 pour y étudier la littérature. Elle y obtient le Bachelor of Arts (licence) en 1953. Elle réussit à être admise à l'Université Cornell, où elle soutient son Master of Arts en 1955, avec une thèse sur le thème du suicide chez William Faulkner et Virginia Woolf.
En 1958, elle épouse Howard Morrison, un architecte originaire de la Jamaïque, avec qui elle a deux fils. Après son divorce en 1964, elle s'installe à Syracuse puis à New York et travaille comme éditrice chez Random House.
En 1967, elle est promue directrice d'édition, chargée du secteur de la littérature noire.
Elle enseigne dans des universités (1984-1989), avant de devenir professeure titulaire à l'Université de Princeton en 1989, poste qu'elle occupera jusqu'à sa retraite en 2006. Elle a écrit les romans L'œil le plus bleu en 1970, Sula en 1973 et La chanson de Salomon" en 1977, qui lui ont assuré la notoriété. Elle obtient le prix Pulitzer 1988 pour Beloved (1987), son roman le plus connu et le plus vendu. En 1993, elle reçoit le prix Nobel de littérature pour ses romans caractérisés par une force visionnaire et une portée poétique, qui donne vie à un aspect essentiel de la réalité américaine".
Marie-Clotilde, dite « Toto » Bissainthe, née au Cap (république d’Haïti), quitta sa terre natale pour faire ses études aux USA, puis en France.
Dès 1956, elle participe, en tant que comédienne, avec Darling Légitimus et Jenny Alpha, à la compagnie des Griots, créée par Robert Liensol en 1954.
Elle est notamment remarquée dans Les nègres de Jean Genet, (mise en scène de Roger Blin). Toto Bissainthe s’est également illustrée dans la chanson comme auteur-compositeur-interprète. Elle se fit connaître d’un large public au cabaret La vieille grille en 1973.
Son mélange innovateur de musique traditionnelle, d'arrangements contemporains de de textes modernes, a rendu hommage aux vies, aux difficultés et à la spiritualité du peuple haïtien, en particulier la classe ouvrière et les paysans.
Artiste en exil durant la majeure partie de son existence, Toto Bissainthe a vécu trente ans en France et n'a pu retourner à Haïti qu'après le départ du dictateur Jean-Claude Duvalier en 1986. Cependant, elle connut là-bas de multiples déceptions, en constatant les problèmes politiques et les querelles intestines qui affectaient Haïti, sa terre natale qu'elle aurait tant souhaité aider à rebâtir.
Elle s'éteint le 4/06/1944 des suites d'un cancer du foie. Une rétrospective de sa musique a été publiée par Créon Music en 2006.